vendredi 29 mai 2009

La Science - Les Sciences - C'est quoi ?

Pour fêter les 2 mois d'existence du blog, j'y publie la première partie de mon DVD "Questions de Sciences - Sciences en Question"
40 jeunes chercheurs du Grand Ouest ont participé à ce projet
Un grand MERCI à vous tous !

mardi 26 mai 2009

Les gagnants du rendez-vous de la recherche et de l’enseignement d’aujourd’hui et de demain

and the winners are ...

Joffrey Moiroux
Adrien Lardilleux
Marion Masse

La recherche, c'est d'abord une passion. Le 12 mai au Champs Libres à Rennes le public a pu sentir cette passion, qui habite tout jeune chercheur ... par-delà la diversité des disciplines.

Vous pouvez sur L'air d'u, la Web tv de l'Université Rennes 2,  revoir l'événement

En plus : CommScie vous présente
Adrien Lardilleux , doctorant en informatique au laboratoire GREYC à l'Université de Caen Basse-Normandie. Il s'intéresse à la traduction automatique, par un programme informatique, sans qu'un traducteur humain n'ait à intervenir ... Impossible? Qui ne connaît pas les déformations, parfois très drôles, de telles programmes ? Quelle est la solution d'Adrien Lardilleux ?

La traduction automatique est une des plus anciennes applications de l'informatique. C'est aussi, du point de vue du grand public, une de celles qui marchent le moins bien ! 
La raison est simple : les langues sont très complexes. On ne peut pas, à l'heure actuelle, traduire tout et n'importe quoi de façon fiable. Cela a mené il y a quelques années à la conception de systèmes légers, destinés non pas à la traduction du tout venant, mais à des domaines bien particuliers (par exemple le domaine du tourisme). En se limitant à un domaine, la tâche de traduction est moins risquée, et les résultats sont bien meilleurs.
La principale ressource de ces systèmes consiste en des exemples de traduction, tels que ceux qu'on peut trouver dans un guide touristique. On peut alors décomposer la traduction en trois étapes : la segmentation (quels morceaux de ces phrases sont pertinents pour traduire une nouvelle phrase ?), l'alignement (quelles sont les traductions possibles pour ces morceaux de phrases ?), et enfin la traduction à proprement parler, de loin la tâche la plus difficile (comment combiner ces morceaux de phrases pour aboutir à une phrase correcte ?). 
Mon travail consiste à faire d'une pierre trois coups, en définissant un cadre permettant la réalisation de ces trois tâches en une seule opération. Faire plus simple, avec moins d'étapes intermédiaires, pour ultimement arriver à de meilleures traductions...
Adrien Lardilleux

dimanche 24 mai 2009

Paroles aux Jeunes Chercheurs 10

Est-ce que une hausse de l'âge de la retraite n'a pas un impact négatif sur l'emploi ?

avec Pierre-Jean Messe, doctorant en économie à l'Université de Nantes


Cette étude a été réalisée en collaboration avec le laboratoire italien R. Revelli situé à Moncalieri (près de Turin) qui s'intéresse aux flux de main d'oeuvre sur le marché du travail. Le but étant de mieux comprendre ce qui crée ces flux et de répondre à la question : est-ce que notre marché du travail (français ou italien) est si rigide qu'on le dit ? 

Cette étude est également inspirée d'une autre faite au Portugal par Martins P.S., Novo A.A. et Portugal P. en 2007, qui a montré que la hausse progressive de l'âge légal de retraite pour les femmes de 62 ans en 1992 à 65 ans en 1999 a entraîne une forte diminution des embauches de jeunes âgés de moins de 25 ans. 

Pierre-Jean Messe

lundi 18 mai 2009

Paroles aux Jeunes Chercheurs 9

D'où est-ce qu'on vient ? De quoi sommes nous fait ?
Du Big Bang au Quarks ...

avec Raphaelle Ichou et Lamia Benhabib

Nous remercions pour des images d'illustration 
l'Université de Frankfurt, ESA et le CERN.

dimanche 17 mai 2009

Un avis général sur les interviews, avec digressions

Bonjour.
Gabi, bravo pour ton blog. C’est une excellente initiative
- pour exposer ce que tu fais : j’espère que ça te donnera des contacts et des échanges intéressants, et que ça pourra aussi susciter des vocations
- pour savoir et discuter davantage ce en quoi consiste la recherche scientifique
- pour mieux comprendre pourquoi certains s’y engagent…

En ce qui concerne les interviews des doctorants, je vais aussi parler de celles que tu as intégrées dans ton DVD fait pour les écoles doctorales de l'université de Nantes.
Il y a les définitions de la science du point de vue des jeunes chercheurs. C’est intéressant de constater leur diversité : une démarche d’investigation, une attitude de remise en cause permanente des connaissances, un jeu, le simple plaisir de savoir, l’excitation de la découverte, l’envie de résoudre des problèmes - plus ou moins graves -, celle de produire à terme des innovations… Certains pensent aussi qu’il s’agit d’établir des vérités, une idée quelque peu naïve ! mais qui sera redressée plus tard, probablement…
On voit finalement que les commentaires sont assez proches de ceux des vidéos des « petites histoires » avec les motivations des doctorants à s’engager dans la recherche : il y a souvent un idéal derrière.

On peut remarquer aussi que ces motivations ne sont pas financières. Redemandons-nous donc si c’est normal.
Certes, cela démontre un choix de s’engager par envie ou par passion, pour une satisfaction, une cause... Mais cela montre aussi qu’il y a somme toute peu d’argent dans les sciences. Je crois c’est parce qu’on estime plutôt faible leur « retour sur investissement » (ROI).
Il me semble qu’il y a 40 ans, si les sciences et techniques avaient le vent en poupe (et peu de problème de désaffection des jeunes pour les filières scientifiques), c’est parce qu’elles étaient associées à des profits immédiats (issus d’applications technologiques) bien davantage qu’aujourd’hui. Aujourd’hui, il n’y a pas moins de telles innovations, mais les ROI sont ou paraissent plus importants et plus rapides dans le secteur des services… qui ne passionne pas spécialement les gens. C’est là un problème avant tout médiatique : comment le journaliste peut-il aider à convaincre le public qu’il y a un véritable intérêt commun à retrouver et valoriser la notion de patience ?
Certains (dont des médiateurs des sciences) pensent que l’attrait pour les sciences recule parce que celles-ci font peur. Je ne suis pas tant convaincu de cela, même si la peur tend en effet à être attisée de toutes parts. Mais si c’est vrai, le journaliste ou le médiateur me semblent devoir expliquer que ce sont les usages potentiels des applications qui peuvent faire peur, mais que le scientifique n’en a pas à en être responsable. C’est presque comme si on accusait un virologiste d’avoir causé la propagation d’un virus mortel parce qu’il l’a découvert (et on ne pouvait pas le faire avant puisqu’on ne connaissait pas le virus) : cela n’a pas de sens.

Je pense qu’on doit aussi faire découvrir combien la démarche scientifique s’applique toutes les choses de la vie, ou presque. Tes productions peuvent beaucoup y aider.
Dans l’une des vidéos, on apprend par exemple qu’en Chine, les sciences de l’éducation sont balbutiantes ; c’est étonnant. Mais notons qu’en France, peu de gens savent à quoi servent les recherches en psychologie, et les financements ne cessent de diminuer dans ce domaine-là, tandis que dans certains autres pays, les chercheurs en psycho sont sollicités par de nombreuses grandes entreprises pour mieux connaître la façon dont le public ou les consommateurs vont régir à des nouveautés : une nouvelle organisation, des nouveaux produits, etc. Ici, on pourrait trouver cela audacieux ou pas très utile (même a posteriori !), alors qu’il s’agit plutôt de bons sens, non ?

Les interviews qui expliquent un peu plus longuement les travaux de thèses (je n’en ai visionné qu’une demi-douzaine, globalement toutes bien faites à mon avis) mettent l’accent sur l’intérêt des progrès des connaissances et aussi sur le plaisir du doctorant. Je pense que tu as bien raison de mettre ces 2 choses ensemble en valeur.
Elles servent aussi à démystifier un peu l’image du chercheur « grosse tête », un peu renfermé, travaillant sur des choses très pointues ou très abstraites.

Peut-être serait-il également intéressant de creuser davantage la façon dont les chercheurs, jeunes ou moins jeunes, travaillent au quotidien et les difficultés typiques de leur travail (outre celui de trouver un financement ou un poste, de devoir assurer beaucoup d’enseignements ou faire de la politique interne). Mais ce n’est pas simple à faire, il me semble, et pas forcément très vendeur non plus.
Or, faire de la science, c’est suivre une démarche, des protocoles, mais c’est aussi ne plus rien comprendre, faire des erreurs, ressasser une question puis se rendre compte que la question n’était pas bonne. Et c’est rarement un aspect qu’on creuse et qu’on explique (mais peut-être que certaines interviews que je n’ai pas encore vues le font déjà bien).
Un doctorant interviewé a dit en substance – si j’ai bon souvenir – que la science était l’art de poser de bonnes questions. Cela me semble très juste ! Pas nouveau, mais toujours pertinent, au point qu’on devrait s’y attarde le plus possible.
Quant aux réponses à ces questions, elles ne viennent pas toujours grâce à des recettes : elles naissent aussi, parfois, de façon fortuite, par une rencontre, par une idée poursuivie hors des sentiers battus (elles sont alors une création, et elles ont des chances d’être fructueuses, tandis que la cour du roi n’y verra au début que gâchis ou folie. Rappelons cette remarque du prix Nobel Albert Fert sur l’invention des ampoules électriques : elles n’ont pas été conçues en essayant d’améliorer les bougies !), ou via des choses ou des événements qui n’ont pas toujours de lien direct avec le domaine dans lequel on travaille ; c’est pourquoi l’ouverture sur les autres disciplines me paraît très importante.

La vidéo a, un peu comme la radio, cet avantage de rendre les explications plus vivantes et plus humaines que par un autre moyen. Le format que tu proposes me paraît bien, dans le style comme dans la durée.
C’est en tout cas une chose très utile que d’entraîner les jeunes chercheurs à s’exprimer oralement, de façon précise, non seulement pour qu’ils puissent mieux vulgariser, mieux capter l’attention des autres, et mieux expliquer la démarche scientifique, mais aussi parce qu’à l’école de France – bien que je ne sois pas expert de ce qui se passe dans les autres pays –, il me semble qu’on apprend encore trop peu à bien s’exprimer oralement. L’année dernière, j’ai fait un séminaire auprès de doctorants en biologie et médecine, et quand ils se sont présentés, pour la plupart d’entre eux, c’est tout juste si j’ai pu entendre leurs noms, alors qu’ils n’étaient au plus loin qu’à 6 mètres de moi !
S’il y avait plus d’argent pour le genre de production que tu fais, on pourrait peut-être imaginer un DVD largement distribué (à tous les doctorants, notamment), avec une interview avant que tu les aides à mieux se présenter, puis un petit reportage sur le travail que tu fais avec eux, et enfin la seconde interview telle que celles qu’on voit sur le blog ou sur le DVD.

Pardon, j’ai été long et sans doute un peu trop général, mais j’ai profité d’un petit temps libre pour laisser couler quelques idées qui sortent rarement via les courts instants habituels de télécommunication écrite.

ONdS

samedi 16 mai 2009


"Les jeunes n'aiment plus la science !" Ce cris, nous l'avons souvent entendu ces dernières années. Rares sont les occasions où on ne se plaigne pas de la désaffection des jeunes pour la science.
"Mais non !", nous crient les résultats du dernier sondage Eurobaromètre Young people and Science
"Les jeunes aiment la science !" 

Ils s'y intéressent et estiment que ses avancées contribuent au bien-être général! Mais, les études scientifiques leur semblent bien trop exigeantes et les professions scientifiques peu attractives ... les jeunes n'ont pas envie de s'y lancer !

vendredi 15 mai 2009

Regard en arrière
Il y a 150 ans : naissance de Pierre Curie

Le couple Marie et Pierre Curie consacrait leur vie de 

chercheurs surtout à la radioactivité

Fin du 19 siècle ils étaient reconnus mondialement. 

Pionniers de l’étude des radiations, ils reçurent, 

avec Henri Becquerel, le prix Noble de physique en 1903

Et aussi aujourd’hui ils sont présents dans nos mémoires. 

Le 15 mai 1859 Pierre Curie est né à Paris.


dimanche 10 mai 2009

Paroles aux Jeunes Chercheurs 8

Peut-on éduquer un enfant avant sa naissance ?
L'éducation prénatale
avec Estelle Pavageau, doctorante 


vendredi 8 mai 2009

Actualité: Le rendez-vous de la recherche et de l’enseignement d’aujourd’hui et de demain

à Rennes, aux Champs Libres, mardi 12 mai à 13h30 !

Comment consommer mieux à l’aide des énergies renouvelables ? Quel est le rôle du pamphlet dans la littérature du XVIIe siècle ? Comment améliorer l’imagerie médicale ? Autant de questions que se posent actuellement de jeunes chercheurs du Grand Ouest. Les réponses seront bientôt présentées au grand public.

Du 11 au 14 mai, plus de 200 moniteurs du Grand-Ouest, futurs enseignants-chercheurs échangeront sur leurs travaux de recherches à Rennes.

La vocation première est de permettre à des moniteurs de tout l'ouest et de toutes disciplines de se retrouver et d'échanger sur l'enseignement dans les universités, explique Jacques Carpentier, initiateur de ces rencontres.

Au cours des deux premiers jours, les étudiants en thèse confronteront et évalueront leurs travaux respectifs. A l’issue de cet échange, douze candidats seront sélectionnés. Les heureux élus auront su exposer et mettre en scène leur sujet de recherches de façon accessible et attrayante pour un public de non-initiés. C’est devant ce public, composé de professionnels de l’enseignement et de la culture et de lycéens invités cette année que les douze finalistes exposeront leur travail aux Champs Libres, salle Hubert Curien, le mardi 12 mai, de 13h30 à 17h00. Cet événement est gratuit et ouvert au public, dans la limite des places disponibles.

Vous trouverez plus d'informations ici.